Vélo sur ordonnance
Le sport à la place de médicaments, c’est génial ! Oh, ce n’est pas la première fois que le sport est mis en avant pour améliorer sa santé. Les vertus de l’exercice physique en général et de la pratique d’un sport en particulier sont bien connues pour améliorer son bien-être physique et mental. Et c’est vrai à tout âge.
La ville de Strasbourg met carrément en application l’adage « faites du sport pour être en bonne santé » avec l’action expérimentale qu’elle met en place (source: magazine de strasbourg n° 238 de décembre 2012). De quoi s’agit-il ?
Le dispositif « sport-santé sur ordonnance » part du constat selon lequel l’exercice physique et la pratique sportive constituent des compléments indissociables dans la prise en charge médicale de certaines pathologies. La municipalité strasbourgeoise cite à titre d’exemple « l’éducation du patient obèse, le diabétique, l’asthmatique, l’insuffisant respiratoire ou cardiaque« . L’expérimentation consiste donc à faire en sorte que, sur prescription médicale, des patients (résidant à Strasbourg) puissent exercer une activité physique régulière, adaptée à leur cas personnel. C’est bien sûr le médecin qui va proposer à son patient cette orientation thérapeutique en lui remettant un document qui lui permettra de rencontrer un éducateur sportif.
Parmi les activités envisagées figure en bonne place le vélo. Si j’ai bien compris le dispositif à cet égard, les personnes acceptant d’entrer dans le protocole auront la possibilité d’utiliser gratuitement les Vél’hop de la ville de Strasbourg. Et elles bénéficieront d’un suivi régulier.
D’aucun évoque déjà la perspective que l’assurance maladie prenne en charge à l’avenir le coût d’une telle opération. Pourquoi pas ? En tout cas, l’expérience de Strasbourg est conduite au titre du contrat local de santé qui réunit, outre la ville, la préfecture, l’agence régionale de santé (ARS) d’Alsace, le régime local d’assurance maladie et l’éducation nationale. On suivra l’évolution de ce dossier avec intérêt.
Pour ce qui est de l’action strasbourgeoise proprement dite, je pense que – pour autant qu’il n’y ait pas de contre-indication de la part du médecin-traitant – le patient entrant dans cette expérimentation devrait pouvoir utiliser son propre vélo s’il en possède un: vélo de course basique, VTC, etc… Les conseils de l’éducateur seront bien entendu essentiels. Mais qui sait ? Si la santé du patient le permet à terme et que le corps médical ne l’interdit pas, peut-être que certains prendront goût au vélo, et souhaiteront s’investir un peu plus. Non pas pour faire de la compétition ou même devenir un cyclotouriste émérite, mais tout simplement pour garder la forme tout en progressant dans le seul but de se faire plaisir. Et dans cet optique, les questions tenant par exemple à la position sur le vélo, le choix des braquets, la tenue vestimentaire, de la sécurité routière, etc, deviennent incontournables.
Bien débuter le vélo, pour sa santé et son plaisir, c’est important. Et félicitons-nous que le corps médical encourage de plus en plus la population à pratiquer une activité physique. Celle-ci peut, parmi d’autres, être le vélo.